Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

ELLE RE-DÉBLOG

12 mars 2007

aimer

Une sensation nouvelle est née en moi avec mon premier enfant, un sentiment ingénieux, imaginatif, comme si mon cœur, après la naissance de chacun de mes enfants, était devenu plus éminent, plus voluptueux, plus vivant,

PICT3194nollan_paquerette_2_mai_06

je déborde tellement d’amour que j’en glisse dans chaque geste quotidien, dans le linge que je lave, que je plie après y avoir mis des bisous, dans les objets sur lesquels je dépose un sourire avant de les ranger,

PICT3979killian_cueille_de_l_herbe_juin06

d’une main douce j’ouvre la fenêtre, je me laisse interpeller par la lumière du soleil qui va caresser la vie de mes filles, de mon fils, et un dialogue muet s’établit entre mon cœur gonflé d’amour et le vaste ciel.

JB_et_son_lion_1994_50_

J’ai envie d’embrasser mes enfants, de les serrer contre moi, mais tout autant d’aimer plus fort, plus large, plus loin,

PICT3695main

c’est comme si « la moi/femme extérieure «  s’était dissoute pour laisser tout doucement une ‘moi/femme intérieure’ se renouveller et se recharger d’amour.

et depuis que je suis mère et grand-mère, j’en ai tant, de cet amour à donner,

et dans cette délicieuse nécessité, je réalise que plus je donne, plus il me reste à donner

PICT5906_mains_d_Elodie_et_Laurent_nov_2006

l’amour se répand autour de moi, me façonne, me montre comment vivre,

indépendamment de moi le contenu de mon cœur devient utile à tout, m’élève et me nourrit,

d’une nourriture suffisante,

il ne saurait en être autrement, puisque ce que j’éprouve pour mes enfants et pour mes petits-fils est un amour

Inconditionnel coeurs_volants

et je me mets à penser aux personnes que j’aime, - est-ce que, parfois, je ne les juge pas ?

mais qui me permet de juger ?

Ne m’arrive-t-il pas d’éprouver de la rancœur ?

Est-ce que je les aime encore lorsqu’ils ne sont plus aimables ?

alors je me pose la question :

la seule condition d’aimer ne serait-elle pas d’aimer sans condition ?

mains

« Il n’existe aucun lien de causalité entre le comportement des gens et l’amour que l’on éprouve pour eux. L’amour du prochain est comme une prière élémentaire qui vous aide à vivre »

© Etty Hillesum, (Lettres de Westerbork)

PICT5603pied_pied_de_Nollan

Publicité
Publicité
7 mars 2007

présent

PICT0485Portes

L’idée que l’on ait le droit d’aimer, sa vie durant, un seul être, à l’exclusion de tout autre, me paraît bien ridicule. Il y a là quelque chose d’appauvrissant et d’étriqué. Finira-t-on par comprendre à la longue que l’amour de l’être humain en général porte infiniment plus de bonheur et de fruits que l’amour du sexe opposé, qui enlève de sa substance à la collectivité ?

(…)

Rester fidèle à tout ce que l’on a entrepris dans un moment d’enthousiasme spontané,

Rester fidèle à toute pensée, à tout sentiment qui a commencé à germer,

Rester fidèle, au sens le plus universel du mot, fidèle à soi-même, fidèle à Dieu, fidèle à ce que l’on considère comme ses meilleurs moments,

Et là où l’on est, être présent à cent pour cent. Mon « faire » consistera à « être »

© Etty Hillesum, « Une vie bouleversée »

5 mars 2007

fou ou pas ?

MVC_538S

On est tous un peu fous, et de le savoir, çà nous rend un peu plus sensés.

                                   Gredine

2 mars 2007

he just can't help being jealous (il ne peut s'empêcher d'être jaloux)

lotus_tout_nu

Des gouttes d’acide me labourent les boyaux comme du poison. Comme des petites boules de mercure qui roulent, s’insinuent, lentement, partout, dans mes veines écartelées, s’immiscent et suintent. Elles me déclarent la guerre, me torturent, me broient les côtes. Elles avancent, insidieuses, gagnent chaque parcelle de chair millimètre par millimètre, se referment sur moi, m’étouffent. J’ai du mal à respirer. Je te veux, je t’aime, tu me fais un mal de chien. Je veux un médicament anti-toi, un bulldozer, une gomme, l’oubli au fond d’une seringue,

n’importe quoi,

mais plus çà,

plus être jaloux.

1 mars 2007

How the web was woven (comment la toile s’est tissée)

jaloux

on a pris congé un peu rapidement.

il se dépêchait, pourquoi tant de hâte, vite dans la voiture, il tirait sur ma jupe,

bougonnait, avais tu besoin de te dandiner comme çà en dansant ? devant cet homme en plus, qui ne te quittait pas des yeux ? et ce rouge à lèvres, enlève-le, frotte, je ne veux plus le voir.

et c’est quoi cette façon de t’habiller ? ta jupe est trop courte, ce n’est pas de ton âge,

et puis tu vas attraper froid, maintenant pour sortir tu mettras un manteau long.

je ne connais personne qui soit plus attentionné que lui.

il y avait eu mes amis, je leur téléphonais en cachette, quelquefois même je les voyais, mais à quoi rime de lui mentir ? que dire ? que taire ? c’est bien compliqué.

et puis à quoi çà sert les amis ? je les croyais indispensables, j’en faisais toute une affaire, mais il a bien raison, on peut bien vivre sans.

c’est comme ma vie d’avant, elle n’existe plus, puisqu’elle était sans lui.

rien que pour lui mes caresses et mes fantasmes,

rien que pour lui, la chaleur de ma peau entre ses mains.

ah, c’est sûr, si je devenais aveugle et muette, la vie serait plus simple ! il serait là pour me guider, nous nous promènerions tous les deux,

évidemment il y aurait toujours les autres, mais je ne les verrais plus, je les entendrais

ce serait bien suffisant !

Publicité
Publicité
27 février 2007

LA VIE !!!!!

la vie enthousiasme

la vie en tout inaltérable

la vie remplie de promesses

la vie se répand, me pénètre, façonne mon cœur

la vie me montre comment vivre

la vie me promet « oui », rayonne et me fortifie

la vie est ingénieuse, imaginative, éminente,

la vie est vivante

la vie se renouvelle de jour en jour

la vie, à l’interieur

me renouvelle chaque jour

la vie écrit ses lettres sur ma feuille de chair

la vie de la vie me frappe

et me transforme

la vie me pare et me prépare

la vie est un mot qui chante,

la vie !!!!!!!

la vie me fait vivre !!!!

je m’abandonne à la vie.....4xj06093

Halatte_1_PICT6908

et la vie me donne !!

Halatte_PICT6908

je n'ai qu'à ouvrir les yeux !

jonquillePICT6909

26 février 2007

chuchotements

sa bouche près de mon oreille, ses chuchotements,

ses chuchotements me rassasient, me donnent des forces,

me forcent à cheminer avec joie

cette joie de sa voix qui me garde, me regarde et me rejoint

sa voix tient les commandes

sa voix ma compagne m’accompagne

sa voix me nourrit de ce qui me fait vivre

me met debout m‘aide à marcher et je me mets en route sur le chemin

sa voix grave se grave en moi, elle m’imprègne et me préoccupe,

elle m’occupe et ses mots s’occupent de mon âme

et sa voix à lui qui glisse forcément, inévitablement

autour de mon cœur prisonnier

dis moi mon cœur ce qui te fait battre

dis moi ce qui te fait vivre et je te dirai pourquoi tu frémis

tu frémis comme ma peau lorsque des mains la touchent

ses chuchotements je les ai gravés sur mon âme

© Ambre

25 février 2007

toi

ton nom,

des voyelles font l’amour aux consonnes essentielles

ton nom,

indicatif de l’homme que j’aime

ton nom,

répété des centaines de milliers de fois

ton nom me pénètre,

comme le spleen d’un shoot dans une veine étoilée

t’aimer,

un présent sans fissure oublieux du plus récent

t’aimer,

une denrée qui ne supporte pas le morcellement

t’aimer

et éprouver de la volupté à t’en offrir

t’aimer

et être à la fois couronnée et crucifiée

t’aimer et rire,

mais de tous mes rires

t’aimer et pleurer,

mais de toutes mes larmes

t’aimer

et rencontrer la plus belle moitié de mon âme

t’aimer

et connaître l’angoisse délicieuse d’un bonheur tellement inattendu, tellement immérité,

que j’ai peur de le perdre, par malchance, comme il est venu, par pure chance

© Ambre

20 février 2007

Que chacun de nous ..

PICT6401janv_2007_bi_vre

.. fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu’il n’est déjà.

                     © Etty Hillesum « Une vie bouleversée

13 février 2007

rassemblement

nuit_des_tempsQuand j’étais jeune et belle (comme dirait mon fils) j’avais lu ce livre avec délectation. Il y a d’ailleurs une scène divine où l’auteur décrit l’abandon du Pharaon (qui n’en est pas moins homme) aux mains de toutes ses petites reines. Mmmhh……

mais qu’est-ce que j’écris ? comme d’habitude, je m’égare.

Je voulais juste vous parler de ce pauvre Osiris, dont le corps a été découpé en morceaux par son ingrat de frère.

Je vous assure, on ne peut pas faire confiance aux hommes. Regardez Isis, qu’est-ce qu’elle fait, elle, aussitôt ? Eh bien elle se met en quête de tous les morceaux de son homme/frère/bien-aimé (on ne peut pas faire plus dévouée, franchement), - sauf le morceau principal, damned! Elle ne l’a pas retrouvé!!!

Ensuite avec tout son amour (et avec une de ses sœurs aussi, les sœurs c’est bien, beaucoup mieux que les frères je vous le dis) elle a reconstitué le corps d’Osiris, et même la partie manquante, qui il faut bien le dire était la seule indispensable puisqu’Isis, comme toute nana normalement constituée avait une idée derrière la tête, enfin plutôt un peu plus bas: lui faire des petits mamours et accessoirement un enfant.

Pourquoi je vous raconte tout çà ? Déjà parce que c’est hyper intéressant et que je ne vois pas comment vous auriez pu continuer à vivre sans le savoir

et aussi pour répondre à Bénédicte :

je me sens comme Osiris.

je suis en train de faire mes courses, et au milieu des boîtes de conserve, en sortant la liste de ma poche, tiens qu’est-ce que je trouve ? Un morceau de moi.

J’astique les sols et que vois-je sous les meubles ?? Un autre morceau.

Je vais nager et qu’y-a-t-il sous mon maillot de bain ? Eh oui. Encore un.

Et ainsi de suite.

Or, je n’ai pas d’Isis sous la main pour me recoller !

C’est profondément injuste, mais c’est comme çà.

alors trou de souris, rassemblement et tutti quanti... un vaste programme..

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité