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ELLE RE-DÉBLOG
28 janvier 2007

le train, c'est zen

J’adore prendre le train. D’abord, le train, c’est zen. C’est pas un moyen de transport qui nous fait nous énerver, on n’est pas là à jurer comme un charretier parce que l’autre devant n’avance pas ou n’a pas mis son clignotant, remarquez moi je ne jure jamais mais ceci dit, je ne visais absolument personne (surtout pas mon mari ;-)))

Alors voilà, je suis là, assise, bien tranquille. Le train s’arrête et absorbe le flot des personnes qui montent. C’est quelque chose d’infiniment coloré et enrichissant. J’adore çà.

Les gens arrivent, je les observe pendant qu’ils tournent la tête d’un côté, de l’autre pour choisir la place où ils vont s’asseoir. Je n’ai pas comme ma fille aînée la faculté de parler avec aisance à des inconnus, alors je souris juste d’un air débile, et quand je reçois en échange un sourire cela me fait du bien. J’aime regarder, humer les senteurs, l’eau de toilette du monsieur, les effluves délicieusement parfumées de la dame, l‘odeur de « frais«  que dégagent les ados. J’aime bien les ados, leur air fatigué, leur nonchalance, comme s’ils n’avaient pas envie d’être montés dans ce train, comme s’ils n’avaient pas non plus envie de s’asseoir, pas plus envie de se lever une fois qu‘ils sont assis, en somme pas envie d’être là et pas envie d’être ailleurs, ils sont dans leur bulle.Témoin une conversation (on dirait qu’ils sont seuls dans le wagon):

La fille : je suis une championne de sport !

Le garçon : t’es trop une tasse-pé toi de dire que t’es une championne de sport en bre-cham ouaich

La fille: comment tu me vénères j’ai pas dit en bre-cham t’es ouf toi ou quoi

Le garçon: ah bon parce que les keums i’vont dire c’est che-lou celle là qui dit qu’elle est championne de sport en bre-cham !

Lorsque j’étais toute jeune, ma curiosité étant déjà intarissable, j’observais à loisir, sans égard pour l‘autre. Et puis petit à petit j’ai compris à quel point être observé peut mettre mal à l’aise, voire prêter à confusion. Une fois, alors que je descendais du train, un homme m‘emboîte le pas et me propose un café. Il ne voulait plus me lâcher. C’était flatteur sans doute, à moins que. Bon. Çà m’a fait réfléchir.

J’ai appris à décoder les gestes, les postures, (je n’ai aucun mérite, à la maison j’ai un exercice vivant au quotidien).

Je regarde la femme qui s’est assise en face de moi, sa bouche est enduite d’un rouge à lèvres auburn et luisant, elle porte une jupe très courte, elle a des jambes superbes. Elle est belle, j’ai envie de la regarder. On échange un sourire, quelques mots, puis d‘un coup, elle recule son buste contre la banquette, elle baisse la tête, cherche son portable, le trifouille, n’appelle personne, repose son portable, se mord la bouche, regarde le sol.. Je sais à ce moment que mon regard est devenu pesant. Je fixe alors mon attention sur la voie ferrée qui défile, je me concentre sur elle et comme me l’a expliqué quelqu'une que je ne citerai pas, j’essaie de me vider l’esprit. J’ai lu récemment dans un bouquin que ce petit exercice hypnotique s’apparente à la méditation. Or, je le fais tout le temps quand je suis dans le train.

Donc, sans le savoir JE MÉDITE !!!!!!!!! Waouh !!

Oui, vraiment, le train, c’est zen.

Eh, les gens !

Je vous aime !

le_train_c_zen

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26 janvier 2007

pause blog

Je me perds

Je régresse

Je me détache

Je me découvre

Où sont mes limites ?

Je ne suis plus toute puissante

Quelles sont les nouvelles règles ?

Je prends conscience de mes problèmes

Je dirige mon énergie vers l’action

J’écoute mes conflits internes

J’accueille mon ressenti

Je cesse de refouler

de transférer

de projeter

Je crie

Je crée

Je choisis

Je conduis

Je construis

changer3

18 janvier 2007

dance in the kitchen

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé danser. C’est sans doute grâce à mon père. Le dimanche, sur son pick-up il passait des 33t de Brel, de Aznavour, de Piaf, avec tous leurs tremolos dans la voix, il mettait le volume très fort et déjà à ce moment, haute comme trois pommes, j’avais la peau parcourue de frissons. Mon père ne chantait pas, il sifflait, il sifflait très très juste d’ailleurs. Et puis surtout il aimait danser et le faisait merveilleusement bien. C’est lui qui m’a appris toutes les « danses de vieux » (dixit mon fils) et notamment la valse. Oh lala ! La valse! Se sentir portée, transportée en toute légitimité dans les bras d’un homme !!! D’aucuns vont dire que je me traîne un vieux complexe d’Œdipe. Tant pis. La valse, c‘est beau.

On était une grande famille et on se réunissait tous les samedis. On mangeait, on riait toute la nuit, on buvait, enfin surtout les autres, moi je ne bois pas, enfin si à un moment je buvais un peu. Mais j’ai vite compris qu’il serait déraisonnable d’aggraver l’état dans lequel je suis sans même avoir bu.

Et donc, on dansait toujours beaucoup.

J’ai appris le tango avec mon cousin germain, celui que je voulais épouser. Pour finir on s’ est pas mariés, enfin si, mais pas ensemble.

Le tango, c’est bien. On se touche les mains, on se touche les joues, on se cramponne l’un à l’autre, d’ailleurs avez-vous remarqué que de nos jours les gens ne se touchent plus ? Pour une personne aussi tactile que moi, c’est triste. J’aime toucher l’autre. Il m’arrive souvent, tout en discutant avec quelqu’un, de lui toucher le bras, la main. Et quand je fais la bise, j’embrasse vraiment (je prends dans les bras). Oh ! Ne vous méprenez pas ! Il n’y a là aucune connotation sexuelle, d’ailleurs je touche autant les hommes que les femmes. Et puis j’ai appris avec le temps à reconnaître ceux que je peux toucher tout mon saoul, sans ambiguïté, et puis les touche-moi-pas.

Quant aux hommes, pas d’équivoque possible : vous savez bien qu’un homme qu’on touche en discutant au troquet du coin, c’est pas un homme qu’on a envie de toucher.

Celui-là, il nous laisse tétanisée, asphyxiée, retour à la case gaga. On le toucherait qu’on ne pourrait plus se décoller. La seule option pour se lâcher serait de se trouver seuls tous les deux dans un petit coin loin des regards, mais qu’est-ce que je raconte encore.

Moi qui suis si sérieuse. Et fidèle.

Bon, revenons à notre danse.

J’ai eu ma période discothèque. (maintenant je n’y vais plus, je suis une mémé calme et posée) (posée n‘importe où mais bon)(je me contente de danser avec mes assiettes, en sautant comme une déchaînée avec le rap à fond la caisse)

Pour en revenir à la discothèque, c’est quelque chose de GÉANT. Comme les concerts. Quoique, les concerts, depuis que le festival en plein air sur l’île de Wight est dépassé, c’est plus ce que c’était pour danser, faire l’amour et toutes ces sortes de choses. Mais je m’égare encore.

Aller en boîte, disais-je, c’est hallucinant. La musique me pénètre de haut en bas, elle se répand dans tous les petits creux de mon corps, et si je ferme les yeux, c’est encore meilleur. Je dois être une des rares personnes qui ne va en boîte que pour danser. Je ne bois pas (voir plus haut), je ne parle pas (faut crier, c’est relou), je ne drague pas (ou alors sans faire exprès) (quand ya des slows par exemple) ( or, yen n’a plus beaucoup)

Non, moi, je bouge mon corps dans la musique, çà m’excite et çà me détend tout à la fois, çà me réconcilie avec la vie, celle qui est laide, celle qui fait mal, çà me donne envie de hurler, comme Lavilliers lorsqu’il dit que la musique est un cri qui vient de l’intérieur,

Je danse et je ne suis plus une petite chose perdue,

Je danse et enfin, enfin, enfin, je me rassemble,

Je danse écrasée dans trois millimètres carrés entre deux cent personnes,

mais je danse

et j’oublie le regard des autres, je me libère enfin

D’ailleurs çà me fait penser à une scène merveilleuse du film «  les enfants du silence », lorsque cette jeune femme sourde et muette se met à danser, son mouvement est langoureux, sensuel, bien sûr elle n’entend pas, mais elle ressent, elle ressent sur le sol et autour d’elle les vibrations émises par la musique,

« existe-t-il un monde où nous puissions vivre heureux, un monde entre le monde du silence et celui du bruit ?«

celui de la musique peut-être……?

 

C’est fou quand même.

Je me rends compte qu’en vieillissant, insidieusement, j’ai enfermé et retenu tout ce qui est ma raison d’être : les gestes, les mots, les maux, les éclats de cœur, les crises de larmes, les bouche touche cherche, les enroulades de l’autre………

Depuis quelques jours, j’ai l’impression que les limites de mon corps s’agrandissent, comme s’il occupait plus d’espace, un espace que je me mets à combler petit à petit, comme un enfant qui s’applique à son coloriage en remplissant bien tous les vides.

 

danse_in_the_kitchen

Et à toi grâce à qui j’ai réalisé çà,

MERCI

9 janvier 2007

jme rappelle

quelque chose de chaud, dedans, tout au milieu de moi

quelque chose qui gonfle, qui me remplit, est-ce toi ?

est-ce l’odeur musquée de ton eau de toilette?

est-ce celle de l’encens qui fume tout doucement ?

est-ce la voix de Clapton et son « River of tears » ?

je me rappelle, mes mains se sont mises à trembler

la nuit était tombée la bougie s’est éteinte

je me rappelle mes yeux se sont fermés

j’ai peur j’ai froid je me mets à frissonner

tu es tout près de moi envie de te toucher

mais je ne bouge pas je ne peux plus respirer

et lorsque ta main s’est posée sur ma cuisse

mon corps n’a plus compris ce que disait ma tête

tes doigts sont remontés comme une traînée d’étoiles

tes mains sur mon ventre çà m’a coupé le souffle

laisse les sur ma peau ne les décolle jamais

je me rappelle cette blessure cette joie inaltérable

quand j’ai glissé sur toi tu t’es glissé en moi

je me rappelle des frissons tout le long de mes bras

et dans mon ventre toute cette effervescence

ces bulles qui explosent dans un pétillement

je me rappelle de tes mouvements entre mes hanches

de tous tes mots en -che bouche touche cherche

je me rappelle de ce moment où sans déchirement

ton corps est là en moi il n’y a pas d’autre choix

je peux enfin, enfin me demeurer fidèle

ton corps est là en moi le reste n’existe pas

je vais mourir c’est sûr je n’y survivrai pas 

8 janvier 2007

vite

J’ai flashé quand tu m’as dit que tu roulais très vite la vitesse m’a toujours grisée……..j’adorerais une fois, rien qu’une fois, monter dans une voiture de course. Mourir de vitesse ou mourir d’intensité, c’est pareil. Je n’arrête pas de mourir ces jours-ci, c’est épuisant.

Tout tout de suite, c’est si facile .. Je sens, je fais et après je réfléchis. Avec toi çà ne marche pas comme çà. Faut se poser des questions.

Rire pleurer, pleurer rire, je n’en peux plus arrête

Les mots n’ont plus vraiment d’importance et je vais modifier les règles de ton jeu je crois.

Je ne te cherche plus, je suis fatiguée, je voudrais juste tes bras pour me blottir tout au creux bien au chaud, que tes mains chaudes voyagent encore, encore plus et encore plus loin

Écoutes le vent qui souffle

les plaintes qu’il porte sont celles du vide de toi

Tu voulais savoir pourquoi tout à l’heure mes yeux étaient noirs et tout petits

c’est la colère

la colère contre toi je t’en veux de n’être pas là j’ai faim de toi où es-tu ?

Les yeux étonnés c’est quand tes lèvres bavardes me goûtent

La honte c’est quand je redeviens charnelle et que mon corps n’obéit plus à ma tête

J‘ai une sainte horreur de çà

J’ai tellement tellement aimé glisser mes doigts sur ton ventre..

dur...

chaud.......

je vais sûrement mourir mais c’est la dernière fois

Et tu parlais d’instants rares ! Inoubliables !!

tous les jours j’en accumule de nouveaux ..

à tout instant à tout moment quel délice de se rappeler……

Tout me manque toi ta chaleur tes lèvres ton corps c’est presque invivable

et à la fois tellement merveilleux..

Je suis dans un état

inimaginable

qui prend la forme

de toi ..

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4 janvier 2007

fugace..

Fugace cette langue dans ma bouche. Dommage qu’on ne puisse être pénétrée en plein milieu d’une gare. Ya une boule liquide qui m’est descendue au moment où tu es parti. Mes yeux ont traîné sur ton visage et maintenant je le connais presque. Il y aura un moment où mon âme saura le dessiner. J’ai aussi écouté tes mains, tu dis que je suis nerveuse mais toi tu l’étais aussi derrière tes sourires impassibles de clown triste.

Souvent, j’ai envie de hurler, je veux dire de courir très vite et très loin sous une pluie violente. Comme si la pluie allait noyer tes yeux clairs que le silence ne dérange même pas.

Souvent j’ai envie de te voir, et j’attends ton regard comme une gourmandise, et à chaque fois, ces sensations violentes qui s’enlacent au creux de mes reins.

Je les oublie quand je te vois. Je me mets à te parler, à t’écouter et sur le moment j’ai pas envie que çà s’arrête. Mes mots te caressent et tu tombes amoureux de ce désir que j’ai de toi. Tu me fais me surpasser quand j’ai envie de te toucher, tu me fais mourir quand tu me touches, tu me fais te lancer des défis

Ce soir ce sont des mots au gingembre que je te donne parce que je suis restée un moment avec mes doigts qui criaient après ta peau absente

Maintenant la mer est venue mourir sur la berge et je me suis éloignée de ton corps

Tout à l’heure quand tu m’as téléphoné, çà m’a projetée directement sur ton regard, j’ai eu envie de t’embrasser vraiment, longtemps, profondément,

une envie comme une mémoire de désir quelque part très loin, comme un jouet trop cher

Une envie

Une envie de

Une envie de toi

Catapulté sur ma chair douce

Comme une bombe au napalm qui la brûle

2 janvier 2007

broken links

tronc_17_d_c_06DCP_4454Certain parmi mes proches se vante de ne jamais oublier.

Le mal qu’on lui fait.

Quand je l’ai connu, dans son casier ‘ne jamais oublier’ il y avait déjà quelques pierres.

Depuis, il en a rajouté une , puis une autre, puis encore une, de plus en plus grosses les pierres, de plus en plus lourdes, je sais pas si c‘est un effet exponentiel mais bref, le sac devient de plus en plus encombrant et sur son coeur c’est de plus en plus pesant.

Au fur et à mesure que les années passent, je le vois donc se ratatiner, avec son sac de pierres sur le dos.

Les pierres en question, elles se sont adressées à moi,

" tu nous enverrais bien une photo de son fils, on ne l’a pas connu, son fils non plus ne nous connaît pas, c’était il y a si longtemps "

J’ai envoyé la photo, oui mais,

ce qui est passé ne revient pas

Les pierres en question, elles sont revenues à la charge

"tu voudrais pas nous servir d’intermédiaire ? Regarde, on est devenues toutes petites toutes mignonnes, c’est vrai que nous avons été d’affreux cailloux, oui mais c’était ya si longtemps "

J’ai bien essayé, seulement ..

IL OUBLIE PAS.

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