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ELLE RE-DÉBLOG
18 septembre 2007

pause

Meteores

Notre vie se mesure,

non pas à notre nombre de respirations,

mais aux moments qui nous ont coupé le souffle.

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13 septembre 2007

ce soir

Il n’y a pas de bruit dans le logement quand je rentre. Je suis vraiment vidée ! la journée a été particulièrement pénible et je n’aspire qu’à une chose, disparaitre.. Dans l’eau crémeuse de la baignoire.

Je commence par mettre un disque de Sade que j’aime beaucoup, et l’espace se remplit de musique. Dans la salle de bains, j’allume les bougies au néroli. Les astroemerias commencent à se faner dans leur vase.

L’eau libérée par les robinets coule à grands flots, j’y verse du lait de vanille, et puis je ferme les yeux pour me laisser porter par toutes ces odeurs mélangées. Les fragrances me tournent la tête à la perfection, elles restent pour moi la chose la plus sensuelle du monde. Demandez à mon ventre.

Quand j’étais petite, j’enfouissais mon nez dans les oreillers pour retrouver l’odeur de ma petite sœur, j‘enroulais mes cheveux autour de mes doigts pour les renifler. Maintenant, c’est dans les vêtements de mon homme que je m’enroule, ce sont les draps que je renifle après l’amour….. Le désir, la sueur, les peaux qui se frottent sentent si bon ! Les odeurs sont bien plus bavardes qu’une photo !!!!

Le miroir me renvoie l’image d’une femme alanguie qui commence à se déshabiller lentement. En quelques mouvements, tous mes vêtements glissent jusqu’au sol, inanimés.

La femme dans le miroir regarde son corps, ce corps qui l’accompagne depuis une cinquantaine d’années, ce corps qui frissonne, qui dit que la musique l’engourdit et le rend aussi souple qu’un peuplier agité par une brise nonchalante,

cette femme qui pousse un long soupir,les paupières closes, les mains fermées sur sa poitrine,

elle ondule voluptueusement des hanches,

quand brusquement, autour d’elle tout bouge, tout se dérobe, le charme était un piège, la beauté un traquenard, l’effet conjugué de la musique et des mois qui viennent de s’écouler lui gonfle les paupières,

et elle qui n’a jamais su se garder de l’émotion, se protéger du ressentir,

elle pleure,

ses larmes glissent lentement jusqu’à la jointure de ses lèvres

faisant des sillons tièdes sur ses joues

elle pleure

de plus en plus grosses, de plus en plus lourdes, les larmes roulent

des larmes accrochées aux cils comme ses doigts autrefois à la jupe de sa mère,

elle pleure,

peut être que çà ne s’arrêtera jamais ?

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ce serait trop facile

il faut savoir dans la vie trouver de la grâce aux orties .....

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