fugace..
Fugace cette langue dans ma bouche. Dommage qu’on ne puisse être pénétrée en plein milieu d’une gare. Ya une boule liquide qui m’est descendue au moment où tu es parti. Mes yeux ont traîné sur ton visage et maintenant je le connais presque. Il y aura un moment où mon âme saura le dessiner. J’ai aussi écouté tes mains, tu dis que je suis nerveuse mais toi tu l’étais aussi derrière tes sourires impassibles de clown triste.
Souvent, j’ai envie de hurler, je veux dire de courir très vite et très loin sous une pluie violente. Comme si la pluie allait noyer tes yeux clairs que le silence ne dérange même pas.
Souvent j’ai envie de te voir, et j’attends ton regard comme une gourmandise, et à chaque fois, ces sensations violentes qui s’enlacent au creux de mes reins.
Je les oublie quand je te vois. Je me mets à te parler, à t’écouter et sur le moment j’ai pas envie que çà s’arrête. Mes mots te caressent et tu tombes amoureux de ce désir que j’ai de toi. Tu me fais me surpasser quand j’ai envie de te toucher, tu me fais mourir quand tu me touches, tu me fais te lancer des défis
Ce soir ce sont des mots au gingembre que je te donne parce que je suis restée un moment avec mes doigts qui criaient après ta peau absente
Maintenant la mer est venue mourir sur la berge et je me suis éloignée de ton corps
Tout à l’heure quand tu m’as téléphoné, çà m’a projetée directement sur ton regard, j’ai eu envie de t’embrasser vraiment, longtemps, profondément,
une envie comme une mémoire de désir quelque part très loin, comme un jouet trop cher
Une envie
Une envie de
Une envie de toi
Catapulté sur ma chair douce
Comme une bombe au napalm qui la brûle